Comme pour les humains, les huiles essentielles sur les animaux peuvent s’avérer toxiques ou complexes d’utilisation. En revanche, les hydrolats s’utilisent sans risque, permettant une application directe sur la peau ou sur les muqueuses.
Les hydrolats (ou eaux florales) sont l’eau de distillation des huiles essentielles. Ils comportent les mêmes principes actifs que les huiles essentielles, mais dans une concentration très faible par rapport à l’extrême densité de ces dernières.
Les hydrolats sont utilisés en aromathérapie en première intention, pour les enfants, les femmes enceintes ou dès lors que l’on recherche à donner l’information des principes actifs qu’is contiennent.
Adaptées au flair subtil des animaux
Chez les animaux, ils ont une fonction calmante reconnue, à privilégier sans hésiter avant de se tourner vers les huiles essentielles. Car nos amis ont un odorat très fin, encore plus sensible que le nôtre. Leur capacité d’olfaction délicate leur permet de percevoir les molécules actives des hydrolats, souvent imperceptibles à notre nez.
Insectes et puces. Comme répulsif contre les insectes (mouches, tiques…), vaporisez les poils avec de l’hydrolat de lavande ou de cèdre. Spécialement contre les puces : hydrolats de lavande et de géranium rosat.
Affections cutanées. Pour rincer les fourrures contre les mycoses, inflammations et infections, utilisez l’hydrolat de thym à thujanol. Purifiant et équilibrant, cet hydrolat est idéal pour les peaux à problèmes, mycoses et furoncles.
Blessures. Pour laver les plaies et blessures cicatriser, régénérer au niveau cutané, arrêter les petits saignements et favoriser la micro-circulation des plaies, hydrolat de ciste ladanifère.
En complément de soins. Les hydrolats peuvent idéalement compléter des solutions de désinfection ou pommades faites maison ou les cataplasmes d’argile. Pour refroidir une zone on peut appliquer des hydrolats en glaçons par compresse. Pour ceci ce sera de préférence l’hydrolat de menthe ou de sauge.
Toilette. Les hydrolats se prêtent au nettoyage doux des yeux, notamment l’hydrolat de lavande et de rose.
Oreilles. Pour le nettoyage des oreilles et le traitement des dermatites à Malassezia, utilisez plutôt les l’hydrolat d’encens ou de rose.
Voies respiratoires. Pour le dégagement des voies respiratoires et la régénération des muqueuses des bronches : hydrolat de sauge, hydrolat d’origan.
Immunité globale. L’hydrolat de thym à thujanol s’ajoute à l’eau à boire lorsque l’immunité est fragile.
Chats. Spécialement pour les chats : l’hydrolat de nard, à vaporiser sur les poils.
État émotionnel. L’hydrolat de fleur d’oranger calme efficacement l’agitation et les peurs. Vous pouvez aussi l’ajouter à l’eau à boire (1 cuillère à café).
Laissez-le choisir son hydrolat
Ne pas sous-estimer le rôle des hydrolats dans les phases de lâcher prise et de deuil de l’animal. Pour choisir, laissez l’animal décider. Mettez un peu d’hydrolat sur la paume ou le dos de la main (cela vous permet de tester différentes molécules). Soit l’animal de détourne, soit il est indifférent, soit il lèche votre main… Son choix est fait !
Pour les chiens : sur la peau et sur la nourriture, application 2 à 6 fois par jour pour chaque hydrolat.
Pour les chats : 2 à 3 fois par jour, uniquement en application externe. Ne pas utilisez l’hydrolat de romarin.
Si toutefois vous souhaitez utiliser des huiles essentielles, voici quelques recommandations.
Les chats multiplient les raisons de mal supporter les huiles essentielles : leur peau est particulièrement fine. En outre, ils ne possèdent pas de glucuronyl transférase, une enzyme permettant d’évacuer certains composés, ce qui peut rendre ces derniers toxiques, voire mortels.
Ainsi, les terpènes, phénols, cétones (des huiles essentielles comme des médicaments) peuvent s’accumuler dans leur foie jusqu’à un seuil critique, sans que l’animal ne présente le moindre signe de maladie ou même d’inconfort. Cette remarque concerne essentiellement le traitement par voie interne (à avaler) ou cutanée (sur la peau).
Il n’y a, a priori, pas du tout le même problème en utilisation domestique légère (huiles essentielles diffusées). Partager ses mètres carrés avec un chat n’empêche donc en aucun cas de vaporiser des huiles essentielles dans les pièces, par exemple. À condition de laisser la possibilité à votre animal de changer de pièce (son nez particulièrement fin peut être incommodé par le parfum assez fort des huiles essentielles) et de ne pas diffuser trop près de « ses affaires ». En revanche, lors des traitements intensifs (chasse à l’acarien), pendant le « travail » des huiles essentielles à forte concentration, les chats ne doivent pas rester dans la pièce.
Pour traiter vos compagnons à poils, consultez un vétérinaire spécialisé en huiles essentielles. Il en existe malheureusement très peu, mais c’est indispensable. Et utile ! Car nombreuses sont les huiles essentielles inoffensives et efficaces pour eux, notamment celles ne contenant ni cétones, ni terpènes, ni phénols. Évitez donc l’aneth, l’armoise, le carvi, les menthes, le thym à thymol, la sarriette, le girofle, l’origan, la cannelle et le tagette.
En revanche, la lavande pure sur des plaques d’eczéma ou pour des problèmes de peau ne pose aucun problème. De même pour les colliers antipuces à base d’huiles essentielles ou encore des insecticides naturels, utilisés depuis fort longtemps à base d’huile essentielle de neem, adaptés aux chats dès l’âge de 6 mois.
Cette prudence concerne particulièrement les chats.
Vous constaterez que les animaux répondent de manière reconnaissante au travail avec les huiles essentielles et les hydrolats et vous serez surpris de la puissance des plantes !
Nos Conseils s’appuient sur différentes publications du Dr Jutta Zigler. Aucun traitement ou soin ne devrait être entrepris en se basant uniquement sur ces contenus. Il est fortement recommandé au lecteur de consulter un vétérinaire dûment homologué auprès des autorités sanitaires pour toute question relative а la santé et au bien-être d’animaux de compagnie.